Journée d’étude Carbonification

Dans le cadre de PRIST et de l’atelier « Portrait de l’artiste en… »

Vendredi 5 avril 2019 – 14h30 – 17h30

Halle aux sucres – Learning center Ville durable 
9003 Route du quai Freycinet 3 – 59140 Dunkerque
www.halleauxsucres.fr
Tél. : 03.28.64.60.49

Bernadette Bensaude-Vincent,
Professeur Émérite de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, en épistémologie, histoire des sciences et des techniques. Elle a publié une soixantaine d’articles dans des revues spécialisées françaises ou étrangères sur le positivisme, sur l’histoire de la chimie, les rapports science et public, et fourni une trentaine de contributions à des ouvrages collectifs. Elle a fait paraître récemment aux éditions du Seuil un livre co-signé avec Sacha Loeve intitulé Carbone. Ses vies, ses œuvres.

Hervé Delbarre, 
physicien, Professeur des universités enseignant à l’Université du Littoral Côte-d’Opale et directeur du Laboratoire de Physico-Chimie de l’Atmosphère. Ses travaux de recherche portent en particulier sur la dynamique atmosphérique et la pollution de l’air, en s’appuyant notamment sur la télédétection par la technique lidar.`

Didier Vivien, 
photographe, artiste-théoricien, maître de conférences au département des arts plastiques de l’Université de Lille et auteur de La Vie sur Terre. Une archéologie de la mine, Paris, éd. Loco, 2017. 
Carbonification

La terre est entrée dans une nouvelle ère, marquée par l’empreinte que laisse l’humanité sur l’ensemble de la planète. C’est pourquoi l’on a baptisé ce nouvel âge géologique « anthropocène ». Ce nom ne doit toutefois pas nous faire oublier que ce n’est pas l’humanité en général qui donne à la Terre cette dynamique, mais une certaine manière de vivre, de produire et de s’approprier son milieu de vie en le transformant pour une part toujours croissante en marchandises. Il n’est donc pas absurde de situer les débuts de l’anthropocène aux alentours de 1800, c’est-à-dire au moment où l’Europe connaît une révolution industrielle, avec l’invention de la machine à vapeur et l’exploitation des ressources minières. L’un des marqueurs les plus probables de notre entrée dans l’anthropocène en résulte directement : il s’agit, en effet, de l’augmentation d’un tiers de la concentration atmosphérique en dioxyde de carbone, qui est l’un des grands responsables des transformations climatiques que nous connaissons. Cela faisait trois millions d’années que l’atmosphère terrestre n’avait pas contenu une telle quantité de CO2. Reste que le CO2 n’entre que pour moins de 0,05 % dans la composition de notre atmosphère. Comment une part si infime peut-elle avoir de telles répercussions ? Nous interrogerons alors les conditions de notre vie sur Terre telles que la révolution industrielle les a déterminées, ainsi que l’imaginaire qu’elles ont suscité.

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Crédits : Didier Vivien
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Crédits : Didier Vivien