Artistes Cells Fiction

L’ensemble des artistes est à retrouver sur le catalogue Cells Fiction, disponible en téléchargement ici.

Ci-dessous les vidéos de Heng Liang et de Zoé Brunet-Jailly

Heng Liang
Ubi Rosa Est

De quelle manière l’imagerie scientifique a-t-elle traité le vivant au fur et à mesure des étapes de son histoire ?
Comment l’évolution de ces images influence-t-elle notre perception du vivant ? Quelle est la place de l’image dans le projet d’objectivité de la science ?
Le film Ubi rosa est trouve son origine dans ces questions. Ce film donne à voir différentes approches de l’image de la rose, au fil de ses représentations, par le dessin naturaliste, la photographie, la vidéo ou par le biais des microscopes d’aujourd’hui. L’imagerie scientifique débute à la Renaissance par l’illustration naturaliste.
La précision et la richesse des illustrations des premiers livres de botanique contribuent à l’étude scientifique. Depuis, il semblerait que ce soient les technologies et outils optiques qui fabriquent les images. La main de l’artiste paraît avoir disparu de la représentation scientifique. Mais est-il possible de supprimer toute intervention humaine dans cette quête d’objectivité scientifique ? « L’objectivité n’existe pas, tout ce que nous faisons, c’est observer des signaux de l’univers et essayer de les interpréter » dit le sens commun. Aborder les relations entre l’art et la science signifie retourner à la problématique de la production des images pour comprendre comment celles-ci sont envisagées par les scientifiques. La science est entourée d’une aura d’objectivité, alors qu’on rapproche l’art de la subjectivité. Cependant, ce qui m’intéresse ici, c’est de montrer le lieu de convergence entre l’art et la science.
J’ai choisi la rose comme modèle d’observation, car la rose incarne depuis longtemps une multiplicité de subjectivités esthétiques et culturelles. Mais quelles images de la rose obtenons-nous depuis le
regard scientifique contemporain ?

Zoé Brunet-Jailly
Voyage immobile

N’avez-vous jamais espéré pouvoir voyager au cœur de la matière ? De vous retrouver dans un monde inaccessible, absolument nouveau, car inexplorable ? Vous êtes-vous déjà demandé s’il existait des mondes parallèles ? S’il existait des portes pour nous conduire en leur sein ? Avez-vous déjà rêvé de paysages improbables dont vous n’auriez trouvé aucune trace sur
terre ?
Peut-être que ces mondes existent bel et bien, en tout cas je l’espère, et les avancées de la science nous proposent de plus en plus d’y croire.
Imaginer un ailleurs différent de ce que l’on connaît, nous le faisons tous, grâce à l’imagination et aux rêves.
Voyage immobile est une vidéo qui propose une retranscription de ces questions. C’est une immersion dans un labyrinthe microscopique. Après avoir scanné des minéraux, à l’aide des microscopes du laboratoire TISBio, j’ai créé des cartes en images de synthèse où il est possible de se promener. Le film propose une retranscription mouvante d’une de ces déambulations à la première personne. Le regardeur est invité à une navigation au cœur d’un fragment minéral, dans une carte qui pourrait être infinie, à l’image des maps procédurales. Voyage immobile nous pousse à nous interroger sur
la nature de ce que l’on regarde, à proposer des légendes, des histoires à travers des indices éparpillés.
À la croisée de la science et de la fiction, cette vidéo est une immersion dans des mondes parallèles et propose à chacun la possibilité de se rappeler de ceux qu’il a déjà traversé en rêve.

https://www.youtube.com/watch?v=vaBj5KpXLoQ