EXPOSITION T-DOG 3000

Galerie Commune, Vernissage : le 13 mars
14 au 21 mars

ROUGE CENDRE

Rouge Cendre, Caecosphaeroma, Robotique organique, impressions 3D, projection photogrammétrie, arduino, textiles, cire, métal, led, casque, dimensions variables

Dans les interstices souterrains se nichent les partenaires de nos sols souillés qui agissent dans l’ombre. Nous sommes en 2333. Appelée par le gouvernement, une scientifique reconstitue une espèce disparue, le caecosphaeroma, nécessaire à la dépollution des eaux. Dans son laboratoire “d’expérisentience”, à partir d’archives de scans et de photogrammétrie, elle crée un modèle robotisé et son environnement sensoriel. Mais l’animal ne se donne jamais à voir. Á qui cherche-t-il à échapper ? Porte-t-il en lui la mémoire de ceux qu’il représente ? 

MARY COSTEAUX

Mary Costeaux, Memeto Crasse, étape 1, impression vue 3D, work in progress, dimensions variables

Memento Crasse explore la transmission et l’empreinte invisible de nos gestes à travers le temps. S’appuyant sur des processus naturels et des métamorphoses chimiques, elle évoque un organisme en perpétuelle évolution. L’installation interroge notre lien à l’héritage, à la mémoire collective et à l’impact humain sur l’environnement.

JORGE DANIEL JUNCO

Jorge Daniel Junco, Mine World, feuilles de roseau sur sphère, capteur infrarouge, vidéo, casque, 60 x 110 cm 

Mine World explore la question de l’empreinte cachée de l’extraction des ressources naturelles et de la mémoire des paysages transformés. Cette installation se compose d’une sphère en roseaux perforés, activée par la présence des visiteurs, et réalisée à partir de matériaux recyclés et organiques, tels que de la colle à base de farine de blé et d’amidon de pomme de terre. Chaque perforation, captée par un piézo, a servi à composer une bande sonore immersive, en écho au temps exact de son extraction et de sa transformation.

NO FLORIN-CONGAR, LUCIE KOODUN

No Florin-Congar et Lucie Koodun, BOB’S WORLD, installation, jeu vidéo, dimensions variables

L’exploration des abysses continue d’avancer et nous ne cessons de découvrir de nouvelles espèces. Pour vous, et à votre entière disposition, nous avons ramené un spécimen exclusif. Probablement le poisson le plus moche du monde, le Psychrolutes Marcidus ! Cette créature informe et ridiculement laide est très spéciale. Lorsqu’on la touche doucement, elle est molle et gélatineuse ; mais dès qu’une pression plus forte est appliquée, elle durcit ! Entre nous, nous avons appelé ce poisson Bob. C’est BOB’S World.

YOHAN PARATIAN

Yohan Paratian, Azur cubique, installation, 26, 3 x 85 cm, dimensions variables

Azur cubique est une installation qui explore la relation entre l’objet, la lumière et le mouvement. Ce cube capte et joue avec l’ombre projetée, créant des effets visuels changeants en fonction de l’angle de vue. L’élément distinctif de cette œuvre réside dans le mécanisme électrique motorisé placé sous l’étagère, qui permet à cette dernière de tourner lentement de façon aléatoire. Ce mouvement rotatif confère au cube une dynamique subtile, modifiant continuellement la perception de sa forme et de ses reflets sur le mur.

ADELE DESCAMPS

Adèle Descamps, Trace, pierre bleue, cire, appareil à raclette, 40 x 40 x 20 cm

Cette installation de bougies votives interroge le lien entre foi et matérialité. Chaque cierge incarne une prière, un espoir, mais leur incomplète combustion souligne un paradoxe : objets sacrés, ils sont pourtant voués à l’abandon. En fondant, la cire témoigne de la tension entre spiritualité et attachement au monde physique. Le spectateur assiste à cette transformation : les flammes disparaissent, ne laissant qu’une empreinte figée sur la pierre. Cette pièce éphémère oscille entre recueillement et perte, questionnant la trace laissée par le rituel et la mémoire des objets sacrés.

BENJAMIN CLAUX

Benjamin Claux, Spatium Fantasma, installation vidéo, métal, lumière, téléviseur cathodique, radio, livre et arduino, dimensions variables

Spatium Fantasma retrace l’expérience d’une tentative de contact avec le fantôme d’un astronaute mort pendant la conquête spatiale. En utilisant une technique développée par l’armée américaine en 1943, qui consiste à envoyer des ondes électromagnétiques sur la Lune pour qu’elles y rebondissent, associée à l’utilisation plus moderne de la radio comme ghost box, l’installation tend à étendre les frontières terrestres du son et à mettre en évidence les fils invisibles qui relient les êtres au cosmos et au temps. 

ELIOTT LASSERON

Lasseron Eliott, REXLINE, carcasse de micro onde, bois, stepper moteur, arduino, driver, dimensions variables
Lasseron Eliott, REXLINE, carcasse de micro onde, bois, stepper moteur, arduino, driver, dimensions variables

REXLINE est une sculpture animée composée d’une carcasse de micro-ondes, montée sur quatre pattes en bois et remuant la queue. De manière humoristique, cette pièce s’inscrit dans un jeu interespèce croisant  les codes des humains, des animaux et des machines. De par son hybridation, ce nouvel individu cherche à démontrer la possibilité d’une cohabitation affective entre les êtres vivants et non vivants.

NICOLAS MARKOVIC

Nicolas Markovic, Morts en communs, gravure sur Plexiglas, 87 x 52,5 cm

Morts en communs donne à voir une illustration réalisée lors de mes balades dans les différents cimetières de la métropole de Lille. Cette illustration est un amalgame mémoriel des éléments composant ces lieux (végétaux, monuments, identités), qui convoque le souvenir des défunts partageant avec nous l’espace urbain. La transparence du plexiglas permet d’ajouter à la composition les spectateurs et l’espace d’exposition, formant ainsi un miroir ou une fenêtre vers l’oubli inévitable. 

Il neige doucement sur tous les vivants comme sur les morts.

SANDRO DEMAY

Demay Sandro, Mute the Silence, installation immersive, impressions 3D, lidar, 200 x 200 cm

Asseyez-vous, mettez votre casque de privation sensorielle et… ne faites rien. Plongé.es dans l’obscurité et le silence, les participant.es partagent un moment où chaque seconde s’accumule sur un chronomètre central. Pas de notifications, pas de musique, juste vous, le temps qui passe. Une expérience entre méditation forcée et test de patience, qui pose une question simple : combien de temps peut-on tenir sans distraction ?

LILO MONTAGNE

Lilo Montagne, Fragments, triptyque plaques de plomb, dimensions variables

Entre esthétique industrielle et organique, Fragments est un triptyque où l’on se retrouve face à une matière toxique mais qui pourtant nous intrigue. C’est un travail autour de la recherche d’un mouvement informe. Les plaques de plomb ont été gravées par pointillisme, ce qui produit ce mouvement informe et révèle un aspect organique. Pour les alchimistes, le plomb est le point de départ du travail spirituel, l’élément à transformer en or.

Thématique de recherche : partenaires non humains

La thématique des « partenaires non humains » invite à une redéfinition des paradigmes classiques de la création artistique en questionnant la place centrale et exclusive de l’humain dans le processus créatif. Cette perspective élargie reconnaît l’implication active d’entités autres qu’humaines – qu’elles soient vivantes (plantes, animaux, micro-organismes) ou non vivantes (algorithmes, machines, matériaux) – en tant que partenaires à part entière dans l’élaboration de l’œuvre. Elle vise à questionner l’exceptionnalisme humain et à repenser les manières dont l’empathie envers les plus qu’humains participe au processus artistique.

Dans cette optique, l’artiste n’est plus envisagé·e comme l’unique auteur·ice ou détenteur·ice de l’intention artistique. Il ou elle devient plutôt un·e médiateur·ice ou co-créateur·ice, travaillant en interaction avec ces entités pour produire des œuvres qui émergent d’un dialogue ou d’un processus partagé. Par exemple, les artistes collaborent avec des organismes vivants, comme des champignons ou des bactéries, des esprits ou des objets techniques et technologiques pour élaborer des créations évolutives.

Cette approche interroge profondément notre rapport au monde en proposant une vision moins anthropocentrée de la création, où l’interdépendance entre humains et non-humains devient une source de production artistique. Elle ouvre également des perspectives critiques sur les enjeux écologiques et technologiques contemporains. À une époque marquée par l’urgence climatique, cette pratique artistique peut être perçue comme une tentative de réconcilier l’humain avec son environnement et de travailler sur la notion d’empathie en valorisant des modes de collaboration qui respectent et intègrent la diversité du vivant et du non-vivant en soulignant leur agentivité.

En redéfinissant les rôles et les relations dans le processus créatif, la thématique des « partenaires non humains » invite à reconsidérer la fonction même de l’art : non plus seulement comme un produit final, mais comme un processus : espace d’expérimentation et de réflexion sur les relations interconnectées qui façonnent notre monde. Cette évolution reflète une sensibilité accrue aux défis et transformations de notre époque, tout en renouvelant les pratiques et les discours artistiques.

PRÉSENTATION DU PROGRAMME DE RECHERCHE-CRÉATION MENÉ DANS LE CADRE DU SÉMINAIRE saPRISTi! (2023-2024)

Objet de la recherche

Les technologies du numérique rendent, de nos jours, d’inestimables services aux sciences, parmi lesquelles il en est, d’humaines comme de naturelles, qui recourent de plus en plus souvent à des outils d’enregistrement, tels que des scanners 3D, mais encore à des techniques de photogrammétrie. Nous songeons notamment ici à des disciplines comme l’historiographie, l’archéologie, la paléoanthropologie, l’histoire environnementale et, par voie de conséquence, la muséologie des musées d’art, d’histoire, d’anthropologie et d’histoire naturelle. 

Contexte

Il nous semble opportun de considérer l’inscription de ces technologies dans la perspective de la révolution impulsée par le numérique, que le philosophe Maurizio Ferraris qualifie de “documédiale”, parce qu’elle repose sur l’intersection entre la croissance de la documentalité, et celle de la médialité. Cette transformation de grande ampleur est le résultat, en grande partie accidentel, de l’augmentation vertigineuse de la possibilité d’enregistrer, de comparer et de profiler la mobilisation de l’humanité. 

Les disciplines scientifiques que nous avons citées ci-dessus reçoivent, elles aussi, l’onde de choc générée par cette explosion de la documentalité : elles aussi peuvent se voir concurrencées, mais encore infestées, de fake news, tout particulièrement lorsqu’une réflexion interne, d’ordre épistémologique, souligne combien ces disciplines peuvent naviguer entre science et fiction, qu’elles exploitent le potentiel heuristique de la fiction ou pratiquent des formes d’exploration prospectives et des écritures partant d’hypothèses contre-factuelles. S’agit-il alors pour elles de restituer un monde ou de l’inventer ?

Mise en oeuvre

Si ces technologies numériques d’enregistrement tridimensionnel offrent de nouvelles modalités de conservation et d’accessibilité aux sites étudiés via la simulation, elles permettent également une plus grande opérationnalité des données. Celle-ci ouvre le champ à l’exploration de scénarios spéculatifs par la mise en œuvre de modélisations 3D. En ce sens, nous avons exploré les enjeux théoriques et plastiques ouverts par ces nouvelles possibilités de projection dans l’espace et dans le temps, grâce à un partenariat avec Vallourec, à la visite de laboratoires scientifiques et à des rencontres avec théoricien·nes et artistes.

Perspectives

Ainsi, en interrogeant théoriquement et plastiquement les outils techniques en usage pour numériser, modéliser, imprimer et simuler et, d’autre part, le rapport de l’archéologie et de l’histoire, principalement, à la fiction, nous soulèverons un faisceau de questions redoutables ! Qu’est-ce qu’un fait, et que peut-il bien être pour un artiste ? De quel ordre peut bien être la vérité pour lui ? Qu’est-ce qu’un factoïde ? Une fiction ? Un contrefait ? Comment les distinguer des fakes ? Qu’est qui explique les séductions du faux en archéologie ? etc.

Exposition Tipping Point : What If ?

Je t’attends toujours, Benjamin Claux

Installation en métal, polycarbonate, impression 3D, bâche, vidéo et son.

En 1976, Robert Cotten travaille à l’aéroport de Mérignac, au Bassin d’Arcachon. Passionné par l’espace, il part du constat suivant : si les OVNI ne nous rendent pas visite, c’est parce qu’ils n’ont aucun endroit où se garer. En poursuivant cette pensée, il lance une pétition qui, soutenue par les habitants de la ville d’Arès puis approuvée par son maire, donne naissance au premier OVNI port du monde. Composé d’une stèle gravée de la phrase “Que nos atendem totjorn” et d’une soucoupe volante détruite par le temps, ce lieu ne dispose d’aucune piste d’atterrissage. Entre une attraction touristique balnéaire et un symbole de croyance spatiale qui a fait le tour des journaux américains, l’OVNI port d’Arès est devenu un lieu emblématique de la mythologie extraterrestre insérée dans l’espace publique.

Quando me junta a outra vida (Unreal Engine 5, Touchdesigner, Arduino, Leapmotion, bande son, Granit, bois, profilé aluminium et écran) 2023.

Et si la dictature de Salazar n’avait jamais eu lieu ? 

Pour échapper à la dictature pendant les années 1960, mes grands-parents fuient le Portugal par les montagnes du Gerês. La pièce propose de suivre leurs pas.

L’installation, située à la frontière entre un lieu de recueillement et une machine expérimentale, offre une immersion de cette migration. Elle invite le spectateur à interagir avec une dalle de granit chauffée pour entrer en communion avec un jeu conçu sur Unreal Engine 5.

« Quando me junta a outra vida » est une expérience immersive et interactive composée d’une dalle de granit fixée sur une structure en profilé aluminium, surplombée d’un écran et entourée de terre, de pavés en granit et de bougies.
En explorant les répercussions d’une histoire alternative où la dictature de Salazar n’a pas eu lieu, cette installation propose d’explorer narration non linéaire en traversant les ramifications d’histoire non avenues.

Pièce ayant bénéficié de la bourse à projet de l’Esä 2023.

Réalisé avec la collaboration de Karl Habre et Cécile Prieur, étudiant.e.s ingénieur.e.s dans leurs départements respectifs Système Embarqués et Informatique&Statistiques,  dans le cadre du Module de co-création Arts et Sciences, Polytech’Lille-Esä.

Cry of the Inti (Sun God)
Installation sculpture vivante, encre sur papyrus, bassin, roseau, lumière LED, 53x120cm, 2024.

“Cry of the Inti (Sun God)” est une installation sculpture mettant en lumière la pollution du Lac Titicaca, et incitant à la réflexion quant aux capacités et aux limites régénératrices et dépolluantes des plantes, notamment du roseau. 

Inspirée de la mythologie et de l’idée d’un Dieu Soleil (Inti) protecteur, bienveillant et régénérant, l’installation se compose d’un bassin d’eau où se trouvent des images représentant des prises de vue depuis le ciel du lac pollué. Les images du lac Titicaca montrent la contamination de l’eau par des déchets minéraux issues de l’industrie minière, d’eaux souillées issus du milieu hospitalier, et d’eaux industrielles contaminées par des produits chimiques jetés à 100 kilomètres du lac dans la rivière Coata.

Ce mouvement de l’eau, créé par les gouttes qui coulent du roseau, efface peu à peu l’image du Lac Titicaca imprimée sur papyrus. Cellei-ci est un montage de 4 photogrammes issues des captations en drone du Lac lors d’une exploration avec Danny Camacho, documentaliste.

[ Réalisé en collaboration avec Antoine Vasse, Jeremy Bellavia et Sear Kasing, étudiants ingénieurs de Polytech’Lille, dans le cadre du Module de co-création Arts et Sciences, Polytech’Lille-ESÄ. ]

#Mutation
Installation, impression 3D, dimensions variables, 2024

#Mutation a été créé d’après le thème de l’empathie, ce travail fait référence aux miracles spirituels dans le monde humain.
#Mutation se compose d’un crâne mi-humain, mi-animal, il est reproduit en impression 3D, ce crâne va subir un miracle spirituel faisant référence aux statuts historiques.
#Mutation déverse des larmes jaunâtres, elles sont créées grâce à des poches de liquides suspendues dans l’espace. Cette couleur est reliée au sujet de la pollution nucléaire. Le nucléaire est l’un des polluants les plus radioactifs pouvant affecter la mutation génétique des espèces vivantes. Ces déchets peuvent recréer entièrement un adn et le modifier. En évoluant, cette radioactivité peut créer de nouvelles compositions physiques au sein d’un même espace.
#Mutation à été créé dans le cadre du module co-création Arts et Sciences, avec la collaboration des ingénieurs de Polytech Lille.

Présentation de Tipping Point : What if ?

Programme de recherche 2023-24

Poursuivant son questionnement sur les relations entre les arts, les sciences et les technologies, le programme de recherche Prist s’emploie, dans cette nouvelle édition, à examiner les mondes vivants non humains, d’une part (ARC Prist Mondes vivants), et les univers spécifiques des documents, archives et mémoires, d’autre part (Séminaire saPRISTi). Ces deux réalités, évoluant en parallèle à la nôtre, tout en étant intriquées à nos devenir, exigent une exploration approfondie. 

Comme chaque année, le programme regroupe une quinzaine d’étudiant·es du second cycle et de troisième année. En janvier, il s’enrichit de la collaboration de Polytech’Lille où, sous la forme de binômes, les étudiants en art co-produisent leur pièce avec les étudiants ingénieurs.

Le résultat des recherches plastiques est présenté sour la forme d’une exposition du 4, avril au 11 avril à la Galerie Commune, Esä, Tourcoing.

Vernissage le jeudi 4 avril, 18h00, Galerie Commune, Esä, Tourcoing.

Thématiques

L’ARC Prist Mondes vivants s’emploie à questionner les relations complexes que les arts entretiennent avec les sociétés productivistes, bercées par le mythe de la croissance. Pour cela, il est apparu judicieux de poser les mondes vivants non humains au cœur de la réflexion, en incitant les jeunes artistes à reconsidérer les modes de perceptions et d’existences autres qu’humaines. Ce projet engage également à prendre conscience de l’impact sur les écosystèmes des matériaux artistiques, d’en interroger les mécanismes d’extraction souvent nécessaire à leur existence.

En réfléchissant aux écosystèmes et en travaillant sur l’empathie envers les végétaux et les autres qu’humains, ce projet entend inventer des formes et des problématiques artistiques qui interrogent de manière critique les contextes urbains et artificiels dans lesquels les acteurs et les actrices de l’art, dans leur majorité, se situent actuellement. Dans une perspective historique, comment peuvent-ils·elles  s’émanciper de l’héritage des mouvements avant-gardistes artistiques dont certains se sont si promptement ajustés aux imaginaires liés aux technologies et aux idéologies du Progrès ? Comment orienter la recherche et la sensibilité artistique vers les mondes non humains dont les les sociétés humaines dépendent, ne fusse que pour respirer.

Le séminaire de recherche-création saPRISTi! se centre autour du basculement — des enjeux mémoriels initiaux vers la spéculation ou la formulation d’hypothèses contrefactuelles — qu’entraînent parfois les formes engendrées par l’utilisation des outils numériques (scanner 3D, photogrammétrie, LIDAR, etc.) permettant l’enregistrement et la modélisation en trois dimensions des cultures matérielles.

En interrogeant conjointement les outils en usage pour numériser, modéliser, imprimer ou simuler, et le rapport de l’archéologie et de l’histoire à la fiction, nous soulevons un faisceau de questions redoutables ! Qu’est-ce qu’un fait, et que peut-il bien être pour un artiste ? Qu’est-ce qu’un factoïde ? Un contrefait ? Comment les distinguer des fakes ? Qu’est qui explique les séductions du faux en archéologie ? etc. Nous présentons ici les premières étapes vers la réalisation d’un projet que nous menons dans ce cadre en partenariat avec le groupe Vallourec.