Je t’attends toujours, Benjamin Claux
Installation en métal, polycarbonate, impression 3D, bâche, vidéo et son.
En 1976, Robert Cotten travaille à l’aéroport de Mérignac, au Bassin d’Arcachon. Passionné par l’espace, il part du constat suivant : si les OVNI ne nous rendent pas visite, c’est parce qu’ils n’ont aucun endroit où se garer. En poursuivant cette pensée, il lance une pétition qui, soutenue par les habitants de la ville d’Arès puis approuvée par son maire, donne naissance au premier OVNI port du monde. Composé d’une stèle gravée de la phrase “Que nos atendem totjorn” et d’une soucoupe volante détruite par le temps, ce lieu ne dispose d’aucune piste d’atterrissage. Entre une attraction touristique balnéaire et un symbole de croyance spatiale qui a fait le tour des journaux américains, l’OVNI port d’Arès est devenu un lieu emblématique de la mythologie extraterrestre insérée dans l’espace publique.
Quando me junta a outra vida (Unreal Engine 5, Touchdesigner, Arduino, Leapmotion, bande son, Granit, bois, profilé aluminium et écran) 2023.
Et si la dictature de Salazar n’avait jamais eu lieu ?
Pour échapper à la dictature pendant les années 1960, mes grands-parents fuient le Portugal par les montagnes du Gerês. La pièce propose de suivre leurs pas.
L’installation, située à la frontière entre un lieu de recueillement et une machine expérimentale, offre une immersion de cette migration. Elle invite le spectateur à interagir avec une dalle de granit chauffée pour entrer en communion avec un jeu conçu sur Unreal Engine 5.
« Quando me junta a outra vida » est une expérience immersive et interactive composée d’une dalle de granit fixée sur une structure en profilé aluminium, surplombée d’un écran et entourée de terre, de pavés en granit et de bougies.
En explorant les répercussions d’une histoire alternative où la dictature de Salazar n’a pas eu lieu, cette installation propose d’explorer narration non linéaire en traversant les ramifications d’histoire non avenues.
Pièce ayant bénéficié de la bourse à projet de l’Esä 2023.
Réalisé avec la collaboration de Karl Habre et Cécile Prieur, étudiant.e.s ingénieur.e.s dans leurs départements respectifs Système Embarqués et Informatique&Statistiques, dans le cadre du Module de co-création Arts et Sciences, Polytech’Lille-Esä.
Cry of the Inti (Sun God)
Installation sculpture vivante, encre sur papyrus, bassin, roseau, lumière LED, 53x120cm, 2024.
“Cry of the Inti (Sun God)” est une installation sculpture mettant en lumière la pollution du Lac Titicaca, et incitant à la réflexion quant aux capacités et aux limites régénératrices et dépolluantes des plantes, notamment du roseau.
Inspirée de la mythologie et de l’idée d’un Dieu Soleil (Inti) protecteur, bienveillant et régénérant, l’installation se compose d’un bassin d’eau où se trouvent des images représentant des prises de vue depuis le ciel du lac pollué. Les images du lac Titicaca montrent la contamination de l’eau par des déchets minéraux issues de l’industrie minière, d’eaux souillées issus du milieu hospitalier, et d’eaux industrielles contaminées par des produits chimiques jetés à 100 kilomètres du lac dans la rivière Coata.
Ce mouvement de l’eau, créé par les gouttes qui coulent du roseau, efface peu à peu l’image du Lac Titicaca imprimée sur papyrus. Cellei-ci est un montage de 4 photogrammes issues des captations en drone du Lac lors d’une exploration avec Danny Camacho, documentaliste.
[ Réalisé en collaboration avec Antoine Vasse, Jeremy Bellavia et Sear Kasing, étudiants ingénieurs de Polytech’Lille, dans le cadre du Module de co-création Arts et Sciences, Polytech’Lille-ESÄ. ]