Workshop mené par Éric Giraudet – 1/2

Les œuvres d’Eric Giraudet de Boudemange naissent d’un travail de terrain, où la recherche ethnographique se mêle à une approche sensible et drolatique, donnant naissance à des récits personnels et poétiques. Elles prennent diverses formes : vidéo, installations, sculptures, performances, et plus récemment, des jeux vidéo.

Après des études aux Beaux-Arts de Paris, au Fresnoy et à la Rijksakademie il a été invité en résidence dans de nombreuses institutions artistiques en Europe mais aussi en Egypte (Townhouse Gallery, le Caire), au Bénin (Mava, Cotonou), et aux États-Unis (Deltaworkers, Nouvelle-Orléans) et récemment au CAC Bretigny. Il a réalisé plusieurs performances au Fonds Hélène et Edouard Leclerc, au Centre Pompidou, à la Fondation Ricard et à la Criée. Il a bénéficié d’expositions personnelles au Fries Museum, au centre d’art les Capucins d’Embrun, et à la galerie Lily Robert. Il mène parallèlement une résidence au Cyclop à Milly la Forêt.

Workshop de Kitsou Dubois

CORPS MODIFIÉ EN MICRO-GRAVITÉ / MÉTAPHORE DU CORPS CONTEMPORAIN

Paradoxes et similitudes pour une autre représentation du corps sur terre.

Du 24 janvier au 27 janvier 2022

Les technologies du spatial ont fait exister un nouveau territoire de recherche et d’expérimentation. Dans ce territoire sans poids, on doit concilier la rapidité d’un arrachement à la gravité, avec la lenteur d’une maturation de cet arrachement dans son corps. On vit l’absence de repère et découvre un corps modifié, dilaté, qui est traversé par des conflits d’espace, de temps, de mouvement et oscille entre une extrême sensibilité et une perte de sensibilité. Il existe alors un paradoxe entre la rapidité de l’immersion et le temps de maturation de ces nouvelles informations. Il s’agit de recréer un dedans et un dehors ; Un mécanisme de re-construction s’impose pour habiter son corps dans ce nouveau milieu. C’est un espace transitionnel entre absence/présence, réalité de poids/virtualité de la présence, perte de sensation/ nécessité de (re)construction. 

En apesanteur nous ne sommes pas autre, mais nous recevons une multitude d’informations qui sont difficilement perceptibles sur terre car la gravité les camoufle. 

Nous allons donc revisiter la représentation de notre corps en mouvement, en prenant le temps et en allant plus profondément dans la perception de nos sensations internes. 

C’est-à-dire, nous explorerons plus profondément les notions d’ancrage, d’appuis, de distance, d’équilibre, de volume, de connexion, et de regard… on tentera de contrecarrer la gravité, par un travail qui augmente la présence. 

Laura Colmenares Guerra /Adopt a river

https://ulara.org/

18 – 19 novembre 2021 / Esä

Le workshop Adopt a river a eu pour objectif de sensibiliser les étudiants au concept de connectivité au paysage. L’artiste a mené les étudiant.e.s à développer une zone imaginaire pensée comme un écosystème avec lequel ils ressentaient une connexion personnelle, en explorant le sentiment intime que certaines régions précises de la Terre leur évoquaient. Dans ce cadre, ils ont travaillé à formuler des possibilités d’imaginer une future re-connectivité entre les différents biomes naturels.


Pendant ces deux jours, à partir d’images issues de Google Earth par exemple, ils ont travaillé avec différentes techniques de création de terrain grâce au logiciel Blender et notamment grâce à l’outil A.N.T Landscape pour générer des paysages.

Documentation visuelle du workshop, animé par Laura Colmenares Guerra auprès des étudiant.e.s Prist, salle Informatique, Esä, Site de Tourcoing

Présentation de l’artiste

Artiste visuelle colombienne résidant à Bruxelles, Laura Colmenares Guerra explore le potentiel de divers médias. Vidéo, photographie, 3D, matte painting et compositing, ses principaux axes de travail sont l’installation, la sculpture, le film et la performance.


Elle propose des environnements qui abordent la question de la perception du corps, en lien aux politiques du paysage et à la construction des concepts de nature et de naturel. Dans le domaine de l’installation, Laura a développé des oeuvres utilisant des dispositifs interactifs afin de créer une expérience immersive pour le spectateur.

Laura Colmenares Guerra RÍOS // CHAPTER II, Installation Artworks
Laura Colmenares Guerra RÍOS // CHAPTER II, Installation Artworks

LAGUNAS from Laura Colmenares Guerra on Vimeo.

Salomé CHATRIOT – Take a deep breath

Take a deep breath est une proposition d’exploration collective et individuelle des possibilités qu’offre la respiration en tant qu’outil de création, d’interaction et de réflexion. Ce workshop vise à questionner le corps augmenté et fragmenté au sein de la société post-internet mais également à imaginer comment mettre en place une respiration collective. Plus que jamais, il est question de trouver une inspiration commune, une énergie partagée entre les individus, face à la technologie et la nature. 

BIO
Après avoir été diplômée de l’Ecal,  l’université suisse des arts et du design de Lausanne, Salomé Chatriot (1995)  travaille depuis Paris en tant qu’artiste contemporaine et designer d’interaction.

En tant qu’artiste, son travail se concentre sur la création d’espaces physiques et virtuels : elle construit machines et des installations où sculptures électroniques et images numériques coexistent. Fascinée par la façon dont la science traite le(s) corps par l’objectivité des données, elle utilise les futurs potentiels et les nouvelles technologies pour façonner une identité fluide, numérique et précieuse.
En désaccord avec l’attitude techno-négative, les écosystèmes qu’elle produit portent toujours la marque d’une certaine guérison. Le bien-être qu’elle souhaite transmettre implique souvent la diffusion en temps réel de flux organiques tels que la respiration, la circulation de liquides et transformations [al] chimiques. Dans ses créations artistiques, le processus est aussi important que le résultat : expérimenter et manipuler des matériaux physiques, électroniques, numériques et virtuels à la manière d’un scientifique ; avec rigueur et précision.

« Soucieuse de contrecarrer la froideur du mécanique, de l’image virtuelle et du préfabriqué, elle s’attache à enrober ses créations de la poésie de son univers et de la douceur formelle du vivant.  » Matthieu Jacquet pour Numéro Art,  » Qui est Salomé Chatriot, la Dr Frankenstein de l’art », février 2019

Fin 2020, elle présente son travail au Studio Orta – Les Moulins/ Galleria Continua pour la biennale La Totale, accompagnée de Samuel Fasse. En 2021, ils exposeront également ensemble à la XC. HuA Gallery de Berlin, après une exposition solo à la New Galerie (Paris).

https://salomechatriot.net/

Dernier jour du workshop de Salomé Chatriot
Projet de Camille Bernard réalisé lors du workshop

Fabien ZOCCO

01 et 02 octobre / 14h-18h– Esä, site de Tourcoing (Salle de Culture Générale)

Des artistes conceptuels jusqu’à l’écriture sans écriture de Kenneth Goldsmith, en passant par les dessins de Mark Lombardi, de nombreuses démarches traversant la poésie ou l’art contemporain reposent sur la réalisation concrète d’une pensée ou d’une idée. À partir des artistes cités ci-dessus et d’autres exemples encore, il s’agira d’imaginer l’ébauche d’un projet impliquant un processus et sa mise en forme, traduite par un schéma, un texte ou autre diagramme.

spider © Fabien Zocco