En compagnie d’Alain Bouscayrol, les étudiant·te·s ont découvert un éventail de recherches concernant l’électromobilité, en théorie et en pratique.
Workshop mené par Éric Giraudet – 1/2
Les œuvres d’Eric Giraudet de Boudemange naissent d’un travail de terrain, où la recherche ethnographique se mêle à une approche sensible et drolatique, donnant naissance à des récits personnels et poétiques. Elles prennent diverses formes : vidéo, installations, sculptures, performances, et plus récemment, des jeux vidéo.
Après des études aux Beaux-Arts de Paris, au Fresnoy et à la Rijksakademie il a été invité en résidence dans de nombreuses institutions artistiques en Europe mais aussi en Egypte (Townhouse Gallery, le Caire), au Bénin (Mava, Cotonou), et aux États-Unis (Deltaworkers, Nouvelle-Orléans) et récemment au CAC Bretigny. Il a réalisé plusieurs performances au Fonds Hélène et Edouard Leclerc, au Centre Pompidou, à la Fondation Ricard et à la Criée. Il a bénéficié d’expositions personnelles au Fries Museum, au centre d’art les Capucins d’Embrun, et à la galerie Lily Robert. Il mène parallèlement une résidence au Cyclop à Milly la Forêt.
Conférence de Philippe Baudouin
Réalisateur radio et maître de conférences associé en sciences de l’information et de la communication à l’Université Paris-Saclay, Philippe Baudouin est également membre du Centre de recherche en Design (ENS-Paris-Saclay). Il est par ailleurs l’auteur de Walter Benjamin au micro (Prix Walter Benjamin 2022), ainsi que de Surnaturelles, une histoire visuelle des femmes médiums (Pyramyd, 2021) et Apparitions. Les Archives de la France hantée (Hoëbeke, 2021).
Dès la seconde moitié du XIXe siècle, une certain frange de la communauté scientifique perçoit dans la découverte des rayons X l’occasion inespérée d’analyser des phénomènes, considérés jusque-là comme invisibles. La frontière entre l’occulte et la raison scientifique se fait alors de plus en plus fragile : télépathie, aura, tables tournantes et autres expériences réputées paranormales qui remportent un véritable engouement populaire aux États-Unis et en Europe poussent les savants à considérer ces faits dits « surnaturels » comme des objets dignes d’expérimentation. Retirés dans leur laboratoire, un certain nombre de physiciens, chimistes et ingénieurs vont alors tenter de mesurer ces forces inconnues en concevant des instruments spécifiquement dédiés à leur étude. En 1913, devant une assemblée de parapsychologues, Bergson s’interrogeait : « Que se serait-il passé si la science moderne au lieu de faire converger tous ses efforts sur l’étude de la matière, avait débuté par la considération de l’esprit – si Kepler, Galilée, Newton, par exemple, avaient été des psychologues ? ». À partir de quelques exemples précis puisés dans l’histoire des machines employées dans le domaine de l’occulte, nous tenterons d’esquisser quelques éléments de réponse à la question passionnante formulée par Bergson.
Workshop de Kitsou Dubois
CORPS MODIFIÉ EN MICRO-GRAVITÉ / MÉTAPHORE DU CORPS CONTEMPORAIN
Paradoxes et similitudes pour une autre représentation du corps sur terre.
Du 24 janvier au 27 janvier 2022
Les technologies du spatial ont fait exister un nouveau territoire de recherche et d’expérimentation. Dans ce territoire sans poids, on doit concilier la rapidité d’un arrachement à la gravité, avec la lenteur d’une maturation de cet arrachement dans son corps. On vit l’absence de repère et découvre un corps modifié, dilaté, qui est traversé par des conflits d’espace, de temps, de mouvement et oscille entre une extrême sensibilité et une perte de sensibilité. Il existe alors un paradoxe entre la rapidité de l’immersion et le temps de maturation de ces nouvelles informations. Il s’agit de recréer un dedans et un dehors ; Un mécanisme de re-construction s’impose pour habiter son corps dans ce nouveau milieu. C’est un espace transitionnel entre absence/présence, réalité de poids/virtualité de la présence, perte de sensation/ nécessité de (re)construction.
En apesanteur nous ne sommes pas autre, mais nous recevons une multitude d’informations qui sont difficilement perceptibles sur terre car la gravité les camoufle.
Nous allons donc revisiter la représentation de notre corps en mouvement, en prenant le temps et en allant plus profondément dans la perception de nos sensations internes.
C’est-à-dire, nous explorerons plus profondément les notions d’ancrage, d’appuis, de distance, d’équilibre, de volume, de connexion, et de regard… on tentera de contrecarrer la gravité, par un travail qui augmente la présence.
Stéphanie LAGARDE – Le corps citoyen et la Safe City
Le travail de Stéphanie Lagarde se penche sur l’occupation et l’organisation de l’espace, de la mémoire à travers l’élaboration de systèmes de signes, d’objets, de corps vivants.
Son film Déploiements (2018) traite des structures de contrôle de l’espace terrestre et aérien par les forces de l’État. En établissant un parallèle entre deux types de simulations, le film met en évidence les stratégies d’occupation de l’État et l’effet qu’elles ont sur le corps humain/citoyen et sa capacité de mouvement et d’action.
BIO:
Son travail a été montré en France et à l’international, notamment à Plato Ostrava, République Tchèque; Kunstmuseum Bonn, Allemagne; Frei_raum Q21 MuseumsQuartier Vienna, Autriche; Tallinn Art Hall, Estonie; Ludwig Forum für Internationale Kunst, Aachen, Allemagne; Centre for Contemporary Photography, Melbourne, Australie; Palais de Tokyo, Paris, France.
Ses films ont été sélectionnés dans des festivals tels que IFFR (Rotterdam), Internationale Kurzfilmtage Winterthur, BISFF (Beijing), KFFK (Cologne), Berlin Atonal, Videonale (Bonn), Transmediale (Berlin), EMAF (Osnabrück), DOKLeipzig, Kasseler Dokfest, RIDM (Montréal), Curtocircuito (Espagne), November Festival (London).
En 2019 elle remporte le Premier Prix de la sélection internationale au Festival Short Waves (Poznan, Pologne) et le Grand Prix du Jury du BIEFF (Bucarest, Roumanie).
Salomé CHATRIOT – Take a deep breath
Take a deep breath est une proposition d’exploration collective et individuelle des possibilités qu’offre la respiration en tant qu’outil de création, d’interaction et de réflexion. Ce workshop vise à questionner le corps augmenté et fragmenté au sein de la société post-internet mais également à imaginer comment mettre en place une respiration collective. Plus que jamais, il est question de trouver une inspiration commune, une énergie partagée entre les individus, face à la technologie et la nature.
BIO
Après avoir été diplômée de l’Ecal, l’université suisse des arts et du design de Lausanne, Salomé Chatriot (1995) travaille depuis Paris en tant qu’artiste contemporaine et designer d’interaction.
En tant qu’artiste, son travail se concentre sur la création d’espaces physiques et virtuels : elle construit machines et des installations où sculptures électroniques et images numériques coexistent. Fascinée par la façon dont la science traite le(s) corps par l’objectivité des données, elle utilise les futurs potentiels et les nouvelles technologies pour façonner une identité fluide, numérique et précieuse.
En désaccord avec l’attitude techno-négative, les écosystèmes qu’elle produit portent toujours la marque d’une certaine guérison. Le bien-être qu’elle souhaite transmettre implique souvent la diffusion en temps réel de flux organiques tels que la respiration, la circulation de liquides et transformations [al] chimiques. Dans ses créations artistiques, le processus est aussi important que le résultat : expérimenter et manipuler des matériaux physiques, électroniques, numériques et virtuels à la manière d’un scientifique ; avec rigueur et précision.
« Soucieuse de contrecarrer la froideur du mécanique, de l’image virtuelle et du préfabriqué, elle s’attache à enrober ses créations de la poésie de son univers et de la douceur formelle du vivant. » Matthieu Jacquet pour Numéro Art, » Qui est Salomé Chatriot, la Dr Frankenstein de l’art », février 2019
Fin 2020, elle présente son travail au Studio Orta – Les Moulins/ Galleria Continua pour la biennale La Totale, accompagnée de Samuel Fasse. En 2021, ils exposeront également ensemble à la XC. HuA Gallery de Berlin, après une exposition solo à la New Galerie (Paris).