JULIE EVERAERT

Lycogala, Installation interactive et virtuelle, fils PLA, casque Oculus Quest 2, 40 x 30 cm environ, 2022

Lycogala renvoie à une espèce de myxomycètes. L’œuvre est réalisée à l’aide de la technique d’impression 3D et de la réalité virtuelle.

Elle se compose d’une impression 3D à laquelle s’ajoute une représentation modélisée d’un champignon, le lycogala. Muni d’un casque VR, le spectateur interagit avec Lycogala, au sein du monde réel et du monde virtuel. Selon ses gestes, sa position et ses mouvements, différentes animations évoquant la naissance et la prolifération des Lycogala se lancent.

Le but est de conférer à l’objet 3D représentant le champignon une impression qui relève du vivant, en jouant sur la texture, la forme et la lumière. Il s’agit de questionner la frontière entre réel et imaginaire, entre mimétisme et monde onirique. Lycogala vient interroger notre rapport à la réalité et à la simulation, à travers des objets transitionnels situés à la frontière entre les deux. Entre narration et fiction, Lycogala se joue des différentes réalités, biologiques, humaines et mathématiques.

Sur le plan scientifique, le lycogala est une espèce de champignons faisant partie de la classe des myxomycètes. Il se compose de petites boules, les aethalia, qui vont du rose au brun. Elles peuvent sécréter un liquide visqueux orangé si leur paroi est rompue avant la fructification. Elles se déplacent sous forme de petites plasmodes rosées pour se nourrir de bactéries, de plantes, de levures et de spores. Lycogala souligne cette phase de développement rarement observée à l’œil nu.

Installation réalisée en collaboration avec Mel Baumgartner, dans le cadre du Module de co-création Arts et Sciences,  Polytech’Lille-Esä.