Le cri des arbres, Installation sonore et lumineuse, peinture panoramique sur tulle 250 x 400 cm, 2021-2022
L’origine de cette installation vient d’une marche, tel un exode urbain, que j’ai effectuée lors du confinement. Il s’agissait d’une marche transgressive en lisière des chemins de randonnée et des forêts ardennaises. Le cri des arbres se compose d’un jeu de lumière chorégraphié par un son qui surplombe une peinture panoramique sur tulle. Le spectateur est invité à pénétrer dans cet espace où il observe, par un jeu de transparence et de lumière, le corps des autres ainsi que la peinture. À tour de rôle, les corps des visiteurs apparaissent et disparaissent dans cette peinture évoquant une forêt en pleine souffrance. Au-dessus de lui, est suspendue une “douche” sonore faite d’infra-basses qui provoquent une sensation physique. Pour réaliser ce son, j’ai enregistré et retravaillé le craquement de branches et de bûches. L’image panoramique renvoie, par frottements picturaux, à un paysage composé de couleurs orange, violet et jaune que l’on observe à travers les caméras thermiques qui captent les infrarouges. Ces couleurs représentent la calcination de la forêt ardennaise qui, suite à la première marche effectuée, a, par accident, été brûlée. Le cri des arbres questionne de manière artistique nos problématiques environnementales, par une inclusion sonore, tactile et visuelle du corps du spectateur dans l’installation. Comment faire de nouveau la rencontre d’une forêt défigurée ?
Ce projet a été réalisé en binôme avec Enoch Hodonou, étudiant de l’école Polytech’Lille, dans le cadre du Module de co-création Arts et Sciences, Polytech’Lille-Esä. Ce projet à bénéficié d’une bourse de l’Esä.
Le développement du projet a été en partie réalisé par Stéphane Cabée.
Remerciements : Nathalie Stefanov, Christophe Chaillou, Silvain Vanot, Stephane Cabée et Hervé Lesieur.